Evénement Paranormal ...

Le jeune homme avait l'air bien stressé. Emilie afficha un mince sourire lorsque le rat passa.
* Faudrais que j'aille chercher le mien un jour, ou que quelqu'un me l'envoi... *
En effet, cette petite bête qui venait de passer avait rappelé à Emilie que son rat était resté chez elle. Elle s'arréta lorsque le jeune Willy lui adressa la parole puis elle se tourna vers lui.
« J'ai tué ma mère la veille de mes 18 ans. Elle ne méritait que ça. »
A ce moment là, ce n'était pas vraiment Emilie qui avait parlé mais plutôt Elia, d'ailleur, on l'entendait plutôt bien à la voix et le regarda de la demoiselle aux cheveux rouges était sombre. Elle ferma doucement les yeux et fit demi-tour. Emy reprit sa place, mettant Elia de côté. Elle afficha néanmoins un petit sourire en coin, immagineant l'expression sur le visage pâle du jeune homme qui l'accompagnait. Emilie marchait calmement, sans aucune crainte. On pouvait entendre au loin, vers le centre, un homme criait pour interpeler les autres infirmiers. Surement le petit jeune qui allait prévenir que Willy et Emy étaient dans la forêt. Des cris retentirent de longues minutes plus tard.
« Ils viennent de trouver les victimes. 3 en quelques heures, c'est plutôt pas mal. »
La jeune femme savait très bien qu'elle ne fesait qu'augmenter la tension en disant ceci mais ça l'amusait. Elle passa sa main dans ses cheveux et s'approcha du bord de la falaise, s'appuyant contre un arbre avant de scruter les alentours.
« Ils doivent être à notre poursuite mais pour l'instant, il y a pas mal de kilomètres entre eux et nous. T'en fais pas. »
T'en fais pas, plus facile à dire qu'à faire. Elle se tourna vers lui et lui adressa un mince sourire, sans aucune émotion.

Emy continua de marcher, étirant ses bras vers l'arrière, comme si elle venait de se réveiller. Marcher toute une journée n'était pas de tout repos et la fatigue commençait à légèrement se faire sentir mais rien de plus. En revanche, elle risquait d'avoir quelques courbatures une fois qu'elle retournerait au centre. Elle glissa sa main dans ses cheveux et croisa ses fins doigts sur sa nuque, histoire de reposer un peu ses bras qui se balançaient au rythme de sa marche. Un coup de vent glissa sur son corps et fit virvoleter ses longs cheveux sang. Elle continuait de marcher, calmement, profitant du paysage, plutôt angoissant mais qu'elle trouvait fort agréable. Il fesait sombre et la lune jouait à cache-cache avec les nuages, ce qui ne facilité pas la tâche aux infirmiers qui étaient chargés de les retrouver. Ils allaient y passer toute la nuit car ce sentier était surement presque inconnu du personnel, du moins, Emilie en était presque sur. Elle se mit à fredonner La Lettre à Elise de Beethoven, grand virtuose de la musique tout particulièrement admiré de notre jeune détraquée. La musique adoucit les moeurs comme on dit. Cette chanson avait été sa berceuse, elle l'avait accompagné toute sa vie. C'était surement sa chanson préférée. Elle afficha un mince sourire tout en continuant à fredonner. C'est alors que, toujours en compagnie de ce cher Willy, elle arriva à une intersection, lui laissant le choix de la direction. Elle haussa les épaules puis se tourna vers la jeune homme coiffé d'un chapeau avant de s'arréter de fredonner.
« T'as le choix du chemin. »